Couloir de l’angoisse / S01 E04 (VO) – chambre 8 : Murderer friendly

hotel abandonné chambre 8
– Murderer Friendly

Je fais un tour rapide de la chambre, elle est bien tenue, prête à accueillir son hôte curieux pour un hôtel qui ne loue plus.

Sans être frais, le lit est fait et semble propre, deux petites savonnettes «Welcome – Savon Végétal» Trônent sur le lavabo dont la robinetterie antique est reliée à une tuyauterie stérile, c’est l’unique point d’eau de la pièce.

Pas le moindre grain de poussière sur les assemblages bancals en bois qu’on peut désigner comme étant des meubles – pas de télé – pas de téléphone… je ne pourrais donc pas vérifier si l’assassin à préparé son coup en coupant les fils pour m’isoler encore plus.

Il est maintenant près de 4 heures du matin.

Je continue mon tour.

La fenêtre sans volets pour protéger mon intimité (ma vie ?) semble aussi solide que le «bureau» qui à esquissé un mouvement prononcé de bascule lorsque j’ai posé mon sac dessus en entrant. Je l’ouvre non pas pour aérer mais plutôt pour étudier cette voie : Le cabanon qui se trouve juste en dessous de ma chambre et qui s’étend approximativement jusqu’à la fenêtre de la chambre 7 et dont le toit décrit une pente vers le sol rend ma chambre un peu plus accessible, un peu plus «Murderer friendly».

Je tire bruyamment le rideau sur cette dernière observation: la clôture qui semble faite d’un assemblage de grillages et barbelés perdue dans une végétation dense me semble être un rempart acceptable pour un éventuel agresseur venu de l’extérieur.

De l’extérieur.

Je décide quand même de me faire discret, ma chambre ne doit pas paraître habitée. Je verrouille la porte en prenant soin de laisser la clef en biais dans la serrure et éteins la lumière me dirige dans la pénombre vers le lit, me déshabille (est ce bien raisonnable ?) et me lâche comme une masse sur le matelas, prêt à donner enfin à mon corps le repos qu’il mérite. Ça ne sera pas pour tout de suite, sous l’effet de mon poids, le lit amorce un mouvement craquelant d’avant en arrière qui m’oblige à poser mon pied au sol pour éviter qu’il ne se désolidarise bruyamment et réveille l’assassin qui doit probablement dormir chambre sept.

Cette dernière pensée me fait sourire.

Un bruissement, comme si quelqu’un frôlait le mur qui sépare ma chambre de la sept me parvient, mon sourire s’efface. je hausse les épaules, surement mon imagination…

Cela fait maintenant près d’une demi heure que je suis sur le lit, pas dans les draps -le picotement persistant m’a découragé- pensif malgré l’épuisement. mes paupières sont lourdes, lourdes…

Je repense à «elle», me demande pourquoi elle m’a placé dans la huit, loin de l’issue de secours.

Elle avait certainement une raison ou peut être n’y a t’ elle pas réfléchi, peut être que, tout simplement, il n’y a pas de savonnettes dans les autres chambres.

Les autres chambres… vides… apparemment mais alors pourquoi m’a t’ elle murmuré « Voila, c’est la 8 de ce coté » alors qu’elle aurait pu le chanter, le crier sans déranger personne.

J’ai toujours comme l’impression de percevoir des mouvements dans la chambre voisine, la sept.  Je laisse courir… imagination…
A suivre.

————————————–Les coulisses de l’histoire——————————————–

En parcourant les blogs, je suis tombé sur l’atelier d’egedane qui propose un défi avec les mots :

masse,bancale,corps,mur,lourd,venir,court,coup,
Sourd,  agir,  finir, bâtir. < pas dans le texte

Coup de chance, 8 sur douze étaient déjà intégrés à ce chapitre de l’histoire

http://egedane06.wordpress.com/

16 commentaires Ajouter un commentaire

  1. mariejo64 dit :

    hou la la ! je vais penser à mettre la clé « en biais » dans la serrure de la porte d’entrée. J’ai une passion pour les romans policiers…je devrais me faire désintoxiquer…le moindre bruit dans la maison me fiche une frousse bleue ! 😀 Pourquoi bleue, au fait ? Et la suite ? C’est pour le prochain atelier ?

    1. heu non, c’est une vieille histoire que j’ai décidé de reposter tout au long de l’été. Elle n’est pas prévue pour un atelier au départ , Ma participation à l’atelier d’Egedane était un clin d’œil car coïncidence j’ai posté ce chapitre, qui comportait déjà quasiment tous les mots, dans le même temps (j’ai trouvé ça amusant). Bref, sinon bah J’en suis déjà au dernier épisode (de la saison 1) tout est ici : https://sauterdanslesflaques.wordpress.com/category/petites-histoires/saga-de-lete/

  2. Alain Poitras dit :

    On est jamais trop prudent, fait gaffe aux punaises, ça pique …

  3. Tu as fait s’emballer mon imagination aussi … j’attends la suite avec impatience mais quelque chose me dit que tu ne dormiras pas dans cette chambre

    1. hue l’imagination hue !

      1. Mais non, cela fait du bien

        1. Hue c’est pas ce qu’on dit aux chevaux pour les faire avancer ? je n’y connais rien moi aux porcs roumains.

          1. 😀 J’ignore, je n’ai jamais conduit de charrette…
            Je dois la prendre perso, cette allusion aux porcs roumains ? Polonaise, je suis

          2. non, je faisais allusion aux porcs roumains qui se transforment en chevaux en passant à l’abattoir, non c’est l’inverse je crois. pour ce qui est des origines, je ne suis pas tout ce qu’il y a de plus français non plus (c’est tout un poème). Je crois me souvenir qu’on en a déjà parlé ailleurs.

          3. Ah, merci, je ne connais pas du tout cette histoire…
            Quant aux origines, effectivement, nous en avons parlé et je trouve qu’être un mélange de plusieurs cultures c’est le top

  4. Ghislaine dit :

    Je me suis laissée attraper par ton histoire, mais tu es un petit coquin car tu aurais pu glisser aisément (j’en suis sur) les mots manquants…..Mais ce n’est pas bien grave, tu es en vacances et tu as bien raison de laisser aller les choses, c’est fait pour ça les vacances………..
    Merci d’avoir fait mon atelier
    Je suis sur mon autre blog là mais Egédane c’est moi aussi…………
    Bisous gentil écrivain

    1. Les mots étaient faciles à caser mais l’histoire était déjà écrite et surtout avait été déjà publié. en plus comme ce n’est pas une histoire inventée, j’ai préféré rester proche de la réalité. Bon c’est un peu romancé certes… merci de ta visite, à bientôt !

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